Art dramatique : Grande-première de la pièce » Le miroir des mœurs confus «de Wakeu Fogaing mise en scène par Kocou Yémadjé.
La compagnie Siamois Expression fait le procès de la femme-objet.
Vendredi 09 septembre à la salle de fêtes de l’ hôtel de la culture de cocody. Il est 19 h.
Le spectacle débute par des sanglots…des pleurs… Une jeune femme vêtue d’une robe rouge dans un décor à peine éclairé par un flambeau…Elle crie sa détresse de femme-objet, femme objet de plaisir de tous les hommes.
» Je suis une salope ! « , telle est la première phrase qu’ elle lance au public. Une femme meurtrie dans son âme et dans sa chair qui crie toutes les vilenies qu’ elle a subies. Une femme en guerre contre une société qui l’ a condamnée sans l’ avoir écoutée. Une société machiste qui ne fait pas de cadeau à la femme. Ce n’ est pas de sa faute si elle n’ est pas mariée. La société ne lui a guerre laissé le choix. » On m’ accuse d’ avoir gardé ma main mais personne n’ en veut « , se justifie-t-elle.
La comédienne a une responsabilité à assumer : celle de toutes les femmes qui vivent les mêmes conditions. Elle se veut le porte-voix des sans voix et des sans statut. Elle ne dédouane pas pour autant la société qui selon elle a façonné sa condition de femme. » Je suis la honte de votre quotidien », clame t-elle sans ambages. Dans ce décor empreinte de fatalité se joue le destin tragique du personnage dont le corps se résume à un vil instrument de plaisir au service des hommes. Face à cette situation intenable cette « damnée » ne peut que crier son ras-le-bol dans un langage à la limite qui frise la grossièreté » Allez vous faire foutre… « , crie-t-elle. Au point où elle est en, il n’ y a aucune morale qui vaille. Tout est à refaire, pense-t-elle dans un monde où il n’ y a plus de place pour la dignité. L’ égalité des sexes est fustigée au passage par le personnage qui estime le combat de la femme se situe ailleurs que dans celui de l’ émancipation du genre féminin. En dépit de tout ce tableau sombre, la femme-objet a droit au respect parce qu’ elle assume sa condition.
Pendant une quarantaine de minutes, la femme-objet, la femme » libre », la femme « indépendante » a eu droit à un procès en règle suscité par… elle-même. Tout au long de la pièce, le personnage, porte-étendard de la femme moderne n’ a pas usé de la langue de bois pour camper la situation des femmes. Il est question que ce drame intérieur soit exposé afin que nul n’ en ignore. Cette pièce écrite par Wakeu Fogaing, scénographiée et mise en scène par Kocou Yemadje met la femme vis-à-vis d’ elle même pour mieux se regarder dans le miroir afin de se corriger. Interprétée par Delphine Yoboué, qui a magistralement campé le rôle de la » putain » de la république, cette pièce a eu le mérite de lever un coin de voile sur le drame que vivent ces femmes modernes au quotidien.
Vendredi 09 septembre à la salle de fêtes de l’ hôtel de la culture de cocody. Il est 19 h.
Le spectacle débute par des sanglots…des pleurs… Une jeune femme vêtue d’une robe rouge dans un décor à peine éclairé par un flambeau…Elle crie sa détresse de femme-objet, femme objet de plaisir de tous les hommes.
» Je suis une salope ! « , telle est la première phrase qu’ elle lance au public. Une femme meurtrie dans son âme et dans sa chair qui crie toutes les vilenies qu’ elle a subies. Une femme en guerre contre une société qui l’ a condamnée sans l’ avoir écoutée. Une société machiste qui ne fait pas de cadeau à la femme. Ce n’ est pas de sa faute si elle n’ est pas mariée. La société ne lui a guerre laissé le choix. » On m’ accuse d’ avoir gardé ma main mais personne n’ en veut « , se justifie-t-elle.
La comédienne a une responsabilité à assumer : celle de toutes les femmes qui vivent les mêmes conditions. Elle se veut le porte-voix des sans voix et des sans statut. Elle ne dédouane pas pour autant la société qui selon elle a façonné sa condition de femme. » Je suis la honte de votre quotidien », clame t-elle sans ambages. Dans ce décor empreinte de fatalité se joue le destin tragique du personnage dont le corps se résume à un vil instrument de plaisir au service des hommes. Face à cette situation intenable cette « damnée » ne peut que crier son ras-le-bol dans un langage à la limite qui frise la grossièreté » Allez vous faire foutre… « , crie-t-elle. Au point où elle est en, il n’ y a aucune morale qui vaille. Tout est à refaire, pense-t-elle dans un monde où il n’ y a plus de place pour la dignité. L’ égalité des sexes est fustigée au passage par le personnage qui estime le combat de la femme se situe ailleurs que dans celui de l’ émancipation du genre féminin. En dépit de tout ce tableau sombre, la femme-objet a droit au respect parce qu’ elle assume sa condition.
Pendant une quarantaine de minutes, la femme-objet, la femme » libre », la femme « indépendante » a eu droit à un procès en règle suscité par… elle-même. Tout au long de la pièce, le personnage, porte-étendard de la femme moderne n’ a pas usé de la langue de bois pour camper la situation des femmes. Il est question que ce drame intérieur soit exposé afin que nul n’ en ignore. Cette pièce écrite par Wakeu Fogaing, scénographiée et mise en scène par Kocou Yemadje met la femme vis-à-vis d’ elle même pour mieux se regarder dans le miroir afin de se corriger. Interprétée par Delphine Yoboué, qui a magistralement campé le rôle de la » putain » de la république, cette pièce a eu le mérite de lever un coin de voile sur le drame que vivent ces femmes modernes au quotidien.
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